Par Guillaume Douet, directeur de l’IEDH.
« Si l’école se concentre sur la mémorisation et le calcul, l’homme sera un jour dépassé par la machine, prévient François Taddei. D’où la nécessité d’enseigner à l’école coopération, créativité, communication, critique constructive et compassion. » ( La Croix du 31 Août 2018)
L’IEDH , spécialiste de la formation des bénévoles , constate que les associations sont justement des lieux uniques de « coopération, créativité, communication, critique constructive et compassion ».
Parmi les 13 millions de bénévoles associatifs, nombreux sont ceux qui se sont développés personnellement : cela a même permis à certains de trouver un emploi.
L’enjeu est fondamental pour les associations. Comment favoriser ce lieu d’apprentissage pour toute personne engagée, particulièrement pour ceux qui sont déjà peu reconnus par notre société.
Compétences et engagement associatif
Depuis le début des années 2000 et la possibilité de valoriser ses engagements bénévoles dans le cadre d’une V.A.E., plusieurs outils d’accompagnement ont été créés, notamment le Passeport Bénévole de France Bénévolat ou le portefeuille des compétences du ministère chargé de la vie associative.
Ont souvent été mises en avant, les compétences classiques ( animer une équipe, gestion de conflits) ou techniques (comptabilité, logistique, évènementiel). Cela répondait aux besoins de la VAE ou aux exigences de certains recruteurs.
Or, depuis quelques années, d’autres compétences, très présentes dans les associations, sont mises en avant, les fameuses « soft skills ».
« Les soft skills, ou compétences comportementales, suscitent de plus en plus l’intérêt des entreprises. Pour être recruté puis être performant au travail, les seules compétences techniques ne suffisent plus. Salariés et manager doivent développer des qualités non professionnelles telles que la créativité ou l’empathie. » Audrey Chabal, sur forbes.fr
Loin d’être « à la remorque » du monde du travail classique, les associations sont depuis longtemps sensibles à ces compétences, que ce soit pour les bénévoles ou pour les salariés. Aucune étude ne démontre qu’elles sont plus présentes dans les associations, mais parmi les 13 millions de bénévoles et les 1,8 millions de salariés du secteur associatif, beaucoup développent ces soft skills, par nécessité ou par conviction.
Qui sont les bénévoles concernés ?
A priori, tous ! Tous les bénévoles peuvent se développer et se perfectionner mais les enjeux sont plus importants pour ceux qui cherchent un emploi.
Le bénévolat a fortement évolué depuis plusieurs années. Les demandeurs d’emploi , jeunes ou en 2ème partie de carrière, sont de plus en plus engagés. Il ne s’agit pas pour eux de faire du bénévolat d’abord pour trouver un emploi mais plutôt de mettre en œuvre des compétences ou de s’engager en tant que citoyen. Ils peuvent en profiter pour se créer un réseau, soit auprès d’autres bénévoles, soit dans les associations.
Que peuvent proposer les associations ?
1 : S’ouvrir à de nouveaux profils de bénévoles.
Par souci d’efficacité ou par simplicité, des associations ont eu tendance ces dernières années à ne chercher des bénévoles que pour leurs compétences. Il s’agissait de trouver la perle rare, déjà formée, rapidement opérationnelle qui pouvait correspondre à une fiche de poste, étrangement similaire à une fiche de poste salariée.
Au contraire, nous proposons aux associations de diversifier leur bénévolat. Elles s’enrichiront de nouveaux profils, par exemple de jeunes très demandeurs de montrer ce dont ils sont capables.
2 : Prévoir plus d’accompagnement des bénévoles, de leur entrée à leur sortie en passant par la case formation. Lors d’un point avec un bénévole sur son engagement, le responsable pourra l’aider à valoriser son engagement.
Voir aussi l’article : Valoriser son bénévolat pour trouver un emploi
3 : Proposer des ateliers spécifiques pour valoriser son engagement.
L’IEDH propose depuis 2 ans des ateliers pour aider des bénévoles à valoriser leur bénévolat pour trouver un emploi.
Ces stages d’une journée sont très appréciés pour plusieurs raisons, ils permettent :
- de mieux concilier engagement associatif et recherche d’emploi
- d’échanger entre « pairs »
- d’avoir des outils concrets
4 : développer des modèles d’organisation apprenante
Le n° 234 de la Tribune Fonda « l’engagement associatif, source d’apprentissage » a très bien traité ce sujet.
Dans son édito, Yannick Blanc, déclarait que « l’association est une « organisation apprenante » avant la lettre, du bénévole au dirigeant, de la dynamique de groupe à la délibération collective, de l’envie d’agir à la stratégie. La bienfaisance, le scoutisme, l’éducation populaire ou l’aide au développement sont autant de terrains d’apprentissage permanent. »
Il me parait donc crucial que les associations ne considèrent pas les bénévoles ou les différents acteurs comme de simples ressources humaines, qu’il suffirait de recruter, gérer, sélectionner selon des compétences.
Il s’agit plutôt de favoriser l’engagement de tous et de « faire société » différemment. Assurément, les associations pourraient être une école du futur .
Vendredi dernier, un article de Ouest France pointait l’épuisement de bénévoles engagés auprès de personnes à la rue à Nantes.
Marie-Cécile Frech et Hélène de Monclin, formatrices à l’IEDH nous éclairent sur ce sujet si délicat :
L’épuisement des bénévoles est une réalité que nous rencontrons dans de nombreuses associations.
Les raisons sont multiples… de grands idéaux rassemblent ces personnes dont le principal désir est de donner le meilleur d’eux même pour contribuer à un monde meilleur !
Parfois ces idéaux sont déçus car la réalité des équipes, des moyens n’est pas celle que nous imaginions et les souffrances ou difficultés côtoyées nous renvoient à une grande impuissance : et nous souffrons de ne pas être plus qu’une goutte d’eau dans l’océan du bénévolat. Mais l’engagement est plus fort et les bénévoles que nous rencontrons poursuivent leur élan en s’activant, en se donnant et parfois au point de… s’épuiser !
Comprendre quelle manière de nous donner nous épuise, trouver ce qui nous ressource, se poser, prendre une respiration, pour être épanoui et endurant dans un engagement qui respecte nos équilibres personnels dans une réalité complexe, c’est tout l’objet de notre stage « Prendre soin de soi pour prendre soin des autres« .
C’est aussi comprendre les enjeux du don, pour soi et également pour l’autre, qu’est-ce que je reçois quand je donne ? le don est-il gratuit ? quels retours puis-je attendre ? est-ce que ce que je donne respecte l’autre, le libère, ou bien va-t-il se sentir en dette, culpabilisé, étouffé par ce que je donne ?
Ce stage va aussi permettre de se questionner sur notre façon de (nous) donner, afin qu’à travers notre don, nous permettions à l’autre de grandir.
Le stage « Oser dire Non et dire de vrais Oui » donne également des clés pour un don ajusté, équilibré qui tient compte de ce que je suis, de mes talents, de mes forces et aussi de mes limites ainsi que des besoins et des désirs de l’autre.
Ce sont 2 propositions très demandées ces dernières années par les structures en désir d’équiper leurs bénévoles d’outils de discernement pour un engagement longue durée !
MC Frech et H de Monclin, 29 Mai 2018
L’IEDH soutient plus d’une trentaine d’associations dans leur démarche de formation de bénévoles.
Nous agissons dans plusieurs domaines, voir notre offre.
Nous avons souhaité faire une sélection de nos modules les plus demandés par les structures agissant auprès des personnes en situation de fragilité ou de précarité.
Ces propositions sont souvent le point de départ à un dialogue avec les responsables associatifs. Nous élaborons alors des formations « sur mesure » en lien avec le projet associatif.
Pour consulter ou télécharger le dépliant : cliquez ici
Pour recevoir ce tract par courrier : contact@iedh.fr
Notre équipe se tient à votre disposition pour toute demande de renseignement.
Par Guillaume Douet, directeur de l’IEDH
Récemment, sur le Monde.fr, un blogueur ironisait à propos d’une citation de Laura Flessel dans l’Equipe : « On va créer de l’emploi, donc, avec le ministère du travail, nous travaillons dès aujourd’hui pour former les bénévoles. »
Certes, les termes « emploi » et « bénévolat » peuvent paraître contradictoires mais la reprise sur les réseaux sociaux de cet oxymore relève peut-être aussi d’une méconnaissance de l’emploi associatif en France. Un emploi associatif qui existe souvent grâce aux bénévoles ! Cela chagrine régulièrement les partisans d’un Etat encore plus jacobin ou plus centralisateur.
Quelques éléments pour mieux comprendre les liens entre Emploi et Bénévolat :
1,9 millions de salariés par les associations en France en 2016
Dans sa 15ème édition de La France Associative en mouvement , Recherches et Solidarités évalue à 1 853 000 le nombre de salariés par les associations en France (9,8 % des salariés du secteur privé). Même si certaines structures n’ont d’associatif que le régime fiscal, nous rencontrons chaque semaine des dirigeants associatifs bénévoles soucieux de développer ou au moins de sauvegarder les emplois de leurs associations.
Sur ce sujet, voir aussi les publications du Mouvement Associatif,
(image à droite) :
13 millions de bénévoles à former
Mais la citation de la ministre portait davantage sur le fait que former les bénévoles pouvait créer de l’emploi.
La bonne volonté ne suffisant pas, de très nombreuses associations font de la formation des bénévoles une priorité.
Quelques exemples concrets :
- Formations d’arbitres ou d’entraineurs pour le sport
- Modules de secourisme
- Formations à l’écoute et l’accompagnement des personnes en situation de précarité
- …
Ces actions de formations sont réalisées principalement par trois types d’acteurs :
- d’autres bénévoles expérimentés,
- des salariés de la structure (formation interne)
- ou par des organismes extérieurs. L’IEDH forme depuis 20 ans des bénévoles et nos formateurs sont rémunérés.
Nous constatons que le développement de la formation des bénévoles créé un emploi, non délocalisable, de publics parfois précaires. Nous retrouvons dans les formateurs de nombreux séniors qui ont créé leurs emplois quand les entreprises rechignaient à les engager.
A noter, l’engagement financier de l’Etat dans ces dispositifs avec le FDVA ( Fonds pour le développement de la vie associative). La remarque de Laura Flessel est aussi peut-être à mettre en perspective avec l’annonce du gouvernement d’augmentation de cette enveloppe pour 2018.
Voir aussi :
« regards de partenaires sur le bénéfice des formations » iedh.fr
« 5 astuces pour donner envie aux bénévoles de se former » iedh.fr
« La formation des bénévoles, une question spécifique ? » France Bénévolat
Valoriser son bénévolat permet aussi de trouver un emploi
Les formations peuvent aussi aider les bénévoles en recherche d’emploi à retrouver le monde du travail.
Lors d’ateliers spécifiques, (valoriser son bénévolat pour trouver un emploi) , des militants associatifs discernent quelles expériences bénévoles peuvent se révéler être des compétences professionnelles.
Nous recevons de nombreux témoignages d’anciens stagiaires ayant retrouvé travail ou formation professionnelle, suite à ces ateliers.
Ex : Christine à Soissons « Suite à la validation de mon projet professionnel, j’ai été convoquée à une réunion d’information pour rentrer en formation de CIP (conseillère en insertion professionnelle), j’ai passé l’entretien individuel hier, alors MERCI !! MERCI. Mon interlocuteur m’a questionné sur mes compétences dans ma mission en milieu associatif et le lien avec mon choix du métier et ma candidature et là, j’ai mis en pratique ce que la formation du 12 m’avait apporté. Ma candidature a été retenue »
*********
Il me parait donc tout à fait judicieux que la Ministre des Sports pointe (ancienne escrimeuse !) les effets sur l’emploi de la formation des bénévoles en France.
Et merci au blogueur de nous permettre de souligner, que le bénévolat crée de l’emploi en France !
Guillaume Douet, directeur de l’IEDH et formateur sur les stages « animation d’équipe » ou « appeler et accueillir de nouveaux bénévoles » a été interviewé dans la revue Associations mode d’emploi, dans le cadre d’un dossier sur le bénévolat.
Le dossier » Bénévolat, l’engagement à portée de clic« :
L’interview de Guillaume Douet :
« Il faut prendre les bénévoles tels qu’ils sont et non tels qu’on les rêve »
L’IEDH a souhaité donner la parole à ses partenaires et les inviter à s’exprimer sur l’impact des formations dispensées au sein de leurs associations.
Les regards de deux présidentes d’accueil FIAFE :
« Il est important que chacun apporte ses propres compétences et ses propres envies dans un projet commun »
Témoignage 1
« J’ai pour ma part retiré deux choses principales de la formation que j’ai suivie.
Tout d’abord, je parviens aujourd’hui à mieux comprendre les différents modes de management existants et, parmi eux, de définir lesquels me correspondent le plus (”dialogue/négociation” et ”Ecoute/facilité”) et de travailler celui dans lequel je ne suis pas à l’aise (“Impose/Propose”). Cette étape essentielle m’a aidée à m’affirmer davantage et à mieux assumer mon rôle d’animatrice du bureau.
Forte de cet enseignement, j’ai, par ailleurs, davantage mis l’accent sur la personnalisation des relations avec chaque membre du bureau et entre membres du bureau. Une nouvelle dynamique est née !
Nous avons également lancé “Le samedi des enfants ». Destiné aux petits de 5 à 11 ans, ce format propose différents ateliers animés par 3 bénévoles. Chacune contribue en fonction de ce qu’elle sait faire et aime faire ! »
« Il n’y a pas de petites contribution. Toute aide est bonne à prendre ! »
Témoignage 2
« A l’issue de cette formation, j’ai réalisé que toute aide était bonne à prendre : qu’elle soit ponctuelle ou sur du plus long terme. C’est ainsi que nous avons créé un fichier « des bonnes âmes » dans lequel on retrouve les noms et les coordonnées de toutes les personnes membres de l’association prêtes à donner de leur temps ponctuellement, avec des compétences précises ou non. »
Le regard d’Aurélie Mercier, animatrice à la Délégation du Poitou du Secours Catholique-Caritas France.
« Chaque formation représente un temps à part pour nos bénévoles ! »
« Je suis en charge du plan de formation annuel de notre réseau de bénévoles. En 2015, 79 bénévoles ont profité des formations dispensées par l’IEDH qui nous accompagne depuis des années et qui connaît parfaitement nos réalités terrain. Les formateurs de l’IEDH parlent ainsi le même langage que nos équipes et ce point est pour nous essentiel. Ils ont une très forte capacité d’adaptation et font preuve d’une très grande pédagogie, quels que soient les niveaux d’étude et les profils des bénévoles formés. Tout le monde s’y retrouve !
L’objectif de ces formations est non seulement de proposer des apports techniques, mais aussi des apports qui relèvent du savoir-être. Cet accompagnement permet, entre autres, à nos bénévoles de faire évoluer leur posture sur le lien à construire avec la personne accompagnée. A l’issue des formations, ils réalisent alors combien chacun a besoin d’écoute. Le fait de rencontrer d’autres bénévoles et de bénéficier d’un éclairage externe est fondamental. Ces formations nous apportent une dynamique nouvelle qui se transforme en actions concrètes sur le terrain.
Enfin, nos bénévoles mettent à profit ce temps pour réfléchir, se ressourcer et mieux repartir par la suite. Le module « Prendre soin de soi comme bénévole » est tout particulièrement apprécié. Il donne les moyens à chacun d’être mieux et de mieux vivre son engagement au sein de l’association. C’est vraiment du temps offert ! »
De nombreuses associations demandent à l’IEDH d’animer des formations pour leurs bénévoles et salariés.
Ces stages, annoncés sur notre site, sont réservés aux acteurs de nos partenaires.
Mais l’IEDH propose aussi des stages ouverts aux individuels. Voici les 24 modules programmés.
Nous avons élaboré pour le 2017-2018 un programme varié, avec des thèmes, intervenants et lieux très divers.
- Ve 13 et Sa 14 octobre : Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 1 découverte
- à Carpentras
- Intervenante : Odile Cavaro
- Je 19 et Ve 20 octobre : Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 1 découverte
- à Paris
- Intervenante : Sandrine Dusonchet
- Ve 10 et Sa 11 Novembre : Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 1 découverte
- à Tours
- Intervenante : Odile Cavaro
- Ve 10 et Ve 17 Novembre : Mieux vivre la précocité intellectuelle de nos enfants
- à la Maison des Familles (Boulogne-Billancourt)
- Intervenante : Marie de la Rivière
- Je 16 et Ve 17 Novembre: Mieux se comprendre avec l’ennégramme: niveau 2- approfondissement
- à Paris
- Intervenante : Sandrine Dusonchet
- Je 18 janvier : Comprendre et apprivoiser nos émotions
- à Paris
- Intervenantes : Odile Cavaro et Hélène de Monclin
- Lu 5 et Ma 6 Mars: Communiquer de façon bienveillante (CNV) – niveau 1 découverte
- à Paris
- Intervenante : Odile Cavaro
- Ve 9 et Sa 10 Mars: Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 1 découverte
- à Valence
- Intervenante : Benjamine Leboucher
- Je 15 et Ve 16 Mars : Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 1 découverte
- à Paris
- Intervenante : Sandrine Dusonchet
- Ve 6 et sa 7 avril : Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 2 approfondissement
- à Tours
- Intervenante : Odile Cavaro
- Sa 14 et Di 15 avril 2018 : Ennéagramme et relation éducative
- au domaine de Chadenac
- Intervenante : Marie-Paul Mordefroid
- Sa 14 et Di 15 avril 2018: Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 1 découverte
- au domaine de Chadenac
- Intervenante: Sandrine Dusonchet
- Je 24 et Ve 25 Mai: Initiation à l’écoute active
- à Paris
- Intervenante : Hélène de Monclin
- Ve 1er et Sa 2 Juin: Mieux vivre la précocité intellectuelle de nos enfants
- à la Maison des Familles (Boulogne-Billancourt)
- Intervenante : Sandrine Chanfreau
- Je 7 et Ve 8 Juin : Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 1 découverte
- à Paris
- Intervenante : Sandrine Dusonchet
- Je 18 et Ve 19 Octobre Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 1 découverte
- à Paris
- Intervenante : Sandrine Dusonchet
Inscriptions au stage :
- Cliquez sur le titre du stage puis consultez les dates en bas de page
- ou envoyez un mail à contact@iedh.fr
Voir ici l’ensemble de notre propositions de stages de développement personnel.
2 questions à Guillaume Douet, Directeur de l’IEDH.
Quel constat dressez-vous sur la formation des bénévoles ?
Les besoins en formation sont nombreux au sein des associations et une majorité de nouveaux bénévoles confirment leur souhait d’être formé.
Et pourtant, trop peu d’entre eux ont la chance de se voir proposer des formations et, paradoxalement, ceux qui en bénéficient ne sont pas toujours ceux qui en ont le plus besoin. Dans un contexte où l’engagement des bénévoles est aujourd’hui de plus en plus ponctuel, les offres de formations doivent donc être en mesure de s’adapter à une nouvelle forme de bénévolat et à des besoins très spécifiques, parfois difficiles à anticiper.
« Les associations doivent s’adapter aux nouveaux modes d’engagement des bénévoles »
Quels sont les conseils donneriez-vous aux responsables d’association pour inciter leurs bénévoles à se former ?
1 : Mon premier conseil est de rendre les formations visibles – sur internet, sur votre intranet ou sur tout autre support papier – afin que les bénévoles puissent y avoir accès en toute facilité. N’hésitez pas à multiplier les canaux de communication !
2 : Il me semble également judicieux de proposer plusieurs stages le même jour et sur un même lieu.
Se rendre à plusieurs sur un lieu de formation favorise l’émulation et l’esprit d’équipe. L’expérience de formation peut même débuter dès le trajet. Rien de tel que le co-voiturage pour favoriser le partage et la convivialité !
3 : Elargir la communication au grand public, notamment via des annonces dans la presse quotidienne régionale est également une idée intéressante. J’ai en tête l’exemple d’une antenne de la Croix Rouge qui, pour donner envie à de nouveaux bénévoles de les rejoindre, a offert une journée de formation en échange d’une journée de quête. Une initiative qui a pour mérite d’inciter au bénévolat – même ponctuel – d’exprimer le fort besoin en bénévoles et l’envie de l’équipe d’accueillir de nouveaux membres. Cela permet aussi de présenter la formation comme un plus, tout en offrant une excellente visibilité à une large audience. http://www.ouest-france.fr/bretagne/landerneau-29800/landerneau-journees-nationales-de-la-croix-rouge-4250587
4 : Je recommanderais aussi de veiller à l’équilibre entre les formations prévues longtemps à l’avance (bien souvent recensées au sein de catalogues) et les formations dites “de dernière minute” (équipes en crise, nouveaux projets…) également nécessaires. En effet, la formation doit apporter une réponse précise aux besoins de vos bénévoles. Or, ces besoins ne sont pas toujours identifiables et identifiés plusieurs mois à l’avance. Il me semble donc important de conserver un budget dédié aux formations de dernière minute afin de coller aux besoins et aux attentes réels du terrain et des équipes.
- : Enfin, rien de vaut le vécu et le partage d’expériences entre pairs ! En fin de formation, n’hésitez pas à recueillir des témoignages de bénévoles satisfaits. Ils sont les mieux placés pour donner envie à vos équipes de se former puis de témoigner à leur tour. Une initiative qui motive à coup sûr !
Le harcèlement scolaire ne concerne pas que les autres : les autres enfants, les autres parents.
L’IEDH propose un nouveau stage sur cette problématique bien douloureuse et impactant fortement les relations parents/enfants. A cette occasion, nous avons interviewé Marie-Charlotte Clerf formatrice IEDH et animatrice de ce stage.
IEDH : Pourquoi ce stage ?
MCC : Lorsque l’on découvre que son enfant est harcelé à l’école, le monde s’écroule…Généralement les parents culpabilisent : comment se fait-il qu’ils ne s’en soient pas rendus compte avant ? Ensuite, ils connaissent une très grande colère : l’envie d’aller régler ses comptes soi-même à celui qui harcèle, l’espoir que l’école va résoudre le problème très rapidement… et bien-sur la douleur immense de voir son enfant détruit.
Or le règlement du harcèlement est le plus souvent long et complexe. Les parents ont besoin de relâcher la pression, de partager avec d’autres personnes qui comprennent ce qu’ils vivent. De plus, certaines attitudes, certaines tentatives de solution des parents peuvent amener une aggravation du harcèlement au lieu de le faire diminuer.
Ce stage a pour objectif de proposer un lieu de partage et d’écoute, et de donner aux parents des clés pour accompagner au mieux leurs enfants harcelés.
Comment le stage se déroule-t-il ?
Lors du stage, il y aura des temps de partage et d’écoute en petit et grand groupe, des apports théoriques sur le harcèlement et des clés pour accompagner son enfant. Le tout dans un environnement bienveillant permettant d’établir une confiance rapide entre les participants.
Les parents ont-ils la certitude que le harcèlement s’arrêtera après ce stage ?
Non, personne ne peut faire cette promesse. En revanche, ils repartiront plus apaisés et auront des clés concrètes pour accompagner leur enfant, et lui donner toutes les chances de s’en sortir.
Ce stage est-il fait pour les parents qui ont des doutes et n’ont pas la certitude que leur enfant est harcelé ?
Les parents qui s’inquiètent mais n’ont pas de certitude sur le harcèlement (car leur enfant, comme 90% des enfants harcelés, ne leur en parle pas) y trouveront quelques éléments qui pourront les éclairer. Ce stage est vraiment adapté aux parents qui ont la certitude que cela arrive à leur enfant. Ceci étant, un parent qui a de forts doutes peut, la plupart du temps, faire confiance à son instinct et je l’invite à s’inscrire.
Descriptif du stage et inscriptions : ici
A l’occasion d’un partenariat avec la Maison des Familles du 92, l’IEDH a posé 3 questions sur le stage « mieux vivre la précocité intellectuelle des ses enfants » à Marie de La Rivière.
Pourquoi ce stage ?
MdLR : Ce n’est pas toujours facile d’élever un enfant précoce : ses comportements peuvent être déroutants, les difficultés rencontrées ne sont pas toujours reconnues. Le dialogue avec les professionnels de l’éducation est souvent compliqué, sans compter les réactions de l’entourage qui peuvent mettre mal à l’aise.
Résultat, la vie de la famille peut être compliquée, et les parents peuvent se sentir à la fois démunis et très seuls.
Cette formation est une proposition pour leur permettre de mieux comprendre les impacts de la précocité, tant sur leur enfant que sur eux-mêmes, et leur donner des pistes de réflexions et d’actions concrètes afin d’améliorer des relations quotidiennes. Le but du jeu ? Mieux vivre la précocité au quotidien ! En faire une chance !
Comment cela se passe t’il ?
MdLR : Nous travaillons à partir d’une alternance de théorie, de temps d’échanges et d’exercices pratiques personnalisés, le tout dans un cadre convivial et bienveillant !
Pour qui ? parents d’enfants déjà diagnostiqués ? ou non?
MdLR : Cette formation est particulièrement utile pour des parents qui découvrent la précocité, ou pour des parents qui souhaitent approfondir, tout en souhaitant rencontrer d’autres parents concernés.
Descriptif du stage, inscriptions : ici