Guillaume Douet, directeur de l’IEDH et formateur sur les stages « animation d’équipe » ou « appeler et accueillir de nouveaux bénévoles » a été interviewé dans la revue Associations mode d’emploi, dans le cadre d’un dossier sur le bénévolat.
Le dossier » Bénévolat, l’engagement à portée de clic« :
L’interview de Guillaume Douet :
« Il faut prendre les bénévoles tels qu’ils sont et non tels qu’on les rêve »
L’IEDH a souhaité donner la parole à ses partenaires et les inviter à s’exprimer sur l’impact des formations dispensées au sein de leurs associations.
Les regards de deux présidentes d’accueil FIAFE :
« Il est important que chacun apporte ses propres compétences et ses propres envies dans un projet commun »
Témoignage 1
« J’ai pour ma part retiré deux choses principales de la formation que j’ai suivie.
Tout d’abord, je parviens aujourd’hui à mieux comprendre les différents modes de management existants et, parmi eux, de définir lesquels me correspondent le plus (”dialogue/négociation” et ”Ecoute/facilité”) et de travailler celui dans lequel je ne suis pas à l’aise (“Impose/Propose”). Cette étape essentielle m’a aidée à m’affirmer davantage et à mieux assumer mon rôle d’animatrice du bureau.
Forte de cet enseignement, j’ai, par ailleurs, davantage mis l’accent sur la personnalisation des relations avec chaque membre du bureau et entre membres du bureau. Une nouvelle dynamique est née !
Nous avons également lancé “Le samedi des enfants ». Destiné aux petits de 5 à 11 ans, ce format propose différents ateliers animés par 3 bénévoles. Chacune contribue en fonction de ce qu’elle sait faire et aime faire ! »
« Il n’y a pas de petites contribution. Toute aide est bonne à prendre ! »
Témoignage 2
« A l’issue de cette formation, j’ai réalisé que toute aide était bonne à prendre : qu’elle soit ponctuelle ou sur du plus long terme. C’est ainsi que nous avons créé un fichier « des bonnes âmes » dans lequel on retrouve les noms et les coordonnées de toutes les personnes membres de l’association prêtes à donner de leur temps ponctuellement, avec des compétences précises ou non. »
Le regard d’Aurélie Mercier, animatrice à la Délégation du Poitou du Secours Catholique-Caritas France.
« Chaque formation représente un temps à part pour nos bénévoles ! »
« Je suis en charge du plan de formation annuel de notre réseau de bénévoles. En 2015, 79 bénévoles ont profité des formations dispensées par l’IEDH qui nous accompagne depuis des années et qui connaît parfaitement nos réalités terrain. Les formateurs de l’IEDH parlent ainsi le même langage que nos équipes et ce point est pour nous essentiel. Ils ont une très forte capacité d’adaptation et font preuve d’une très grande pédagogie, quels que soient les niveaux d’étude et les profils des bénévoles formés. Tout le monde s’y retrouve !
L’objectif de ces formations est non seulement de proposer des apports techniques, mais aussi des apports qui relèvent du savoir-être. Cet accompagnement permet, entre autres, à nos bénévoles de faire évoluer leur posture sur le lien à construire avec la personne accompagnée. A l’issue des formations, ils réalisent alors combien chacun a besoin d’écoute. Le fait de rencontrer d’autres bénévoles et de bénéficier d’un éclairage externe est fondamental. Ces formations nous apportent une dynamique nouvelle qui se transforme en actions concrètes sur le terrain.
Enfin, nos bénévoles mettent à profit ce temps pour réfléchir, se ressourcer et mieux repartir par la suite. Le module « Prendre soin de soi comme bénévole » est tout particulièrement apprécié. Il donne les moyens à chacun d’être mieux et de mieux vivre son engagement au sein de l’association. C’est vraiment du temps offert ! »
De nombreuses associations demandent à l’IEDH d’animer des formations pour leurs bénévoles et salariés.
Ces stages, annoncés sur notre site, sont réservés aux acteurs de nos partenaires.
Mais l’IEDH propose aussi des stages ouverts aux individuels. Voici les 24 modules programmés.
Nous avons élaboré pour le 2017-2018 un programme varié, avec des thèmes, intervenants et lieux très divers.
- Ve 13 et Sa 14 octobre : Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 1 découverte
- à Carpentras
- Intervenante : Odile Cavaro
- Je 19 et Ve 20 octobre : Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 1 découverte
- à Paris
- Intervenante : Sandrine Dusonchet
- Ve 10 et Sa 11 Novembre : Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 1 découverte
- à Tours
- Intervenante : Odile Cavaro
- Ve 10 et Ve 17 Novembre : Mieux vivre la précocité intellectuelle de nos enfants
- à la Maison des Familles (Boulogne-Billancourt)
- Intervenante : Marie de la Rivière
- Je 16 et Ve 17 Novembre: Mieux se comprendre avec l’ennégramme: niveau 2- approfondissement
- à Paris
- Intervenante : Sandrine Dusonchet
- Je 18 janvier : Comprendre et apprivoiser nos émotions
- à Paris
- Intervenantes : Odile Cavaro et Hélène de Monclin
- Lu 5 et Ma 6 Mars: Communiquer de façon bienveillante (CNV) – niveau 1 découverte
- à Paris
- Intervenante : Odile Cavaro
- Ve 9 et Sa 10 Mars: Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 1 découverte
- à Valence
- Intervenante : Benjamine Leboucher
- Je 15 et Ve 16 Mars : Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 1 découverte
- à Paris
- Intervenante : Sandrine Dusonchet
- Ve 6 et sa 7 avril : Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 2 approfondissement
- à Tours
- Intervenante : Odile Cavaro
- Sa 14 et Di 15 avril 2018 : Ennéagramme et relation éducative
- au domaine de Chadenac
- Intervenante : Marie-Paul Mordefroid
- Sa 14 et Di 15 avril 2018: Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 1 découverte
- au domaine de Chadenac
- Intervenante: Sandrine Dusonchet
- Je 24 et Ve 25 Mai: Initiation à l’écoute active
- à Paris
- Intervenante : Hélène de Monclin
- Ve 1er et Sa 2 Juin: Mieux vivre la précocité intellectuelle de nos enfants
- à la Maison des Familles (Boulogne-Billancourt)
- Intervenante : Sandrine Chanfreau
- Je 7 et Ve 8 Juin : Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 1 découverte
- à Paris
- Intervenante : Sandrine Dusonchet
- Je 18 et Ve 19 Octobre Mieux se comprendre avec l’ennéagramme – niveau 1 découverte
- à Paris
- Intervenante : Sandrine Dusonchet
Inscriptions au stage :
- Cliquez sur le titre du stage puis consultez les dates en bas de page
- ou envoyez un mail à contact@iedh.fr
Voir ici l’ensemble de notre propositions de stages de développement personnel.
2 questions à Guillaume Douet, Directeur de l’IEDH.
Quel constat dressez-vous sur la formation des bénévoles ?
Les besoins en formation sont nombreux au sein des associations et une majorité de nouveaux bénévoles confirment leur souhait d’être formé.
Et pourtant, trop peu d’entre eux ont la chance de se voir proposer des formations et, paradoxalement, ceux qui en bénéficient ne sont pas toujours ceux qui en ont le plus besoin. Dans un contexte où l’engagement des bénévoles est aujourd’hui de plus en plus ponctuel, les offres de formations doivent donc être en mesure de s’adapter à une nouvelle forme de bénévolat et à des besoins très spécifiques, parfois difficiles à anticiper.
« Les associations doivent s’adapter aux nouveaux modes d’engagement des bénévoles »
Quels sont les conseils donneriez-vous aux responsables d’association pour inciter leurs bénévoles à se former ?
1 : Mon premier conseil est de rendre les formations visibles – sur internet, sur votre intranet ou sur tout autre support papier – afin que les bénévoles puissent y avoir accès en toute facilité. N’hésitez pas à multiplier les canaux de communication !
2 : Il me semble également judicieux de proposer plusieurs stages le même jour et sur un même lieu.
Se rendre à plusieurs sur un lieu de formation favorise l’émulation et l’esprit d’équipe. L’expérience de formation peut même débuter dès le trajet. Rien de tel que le co-voiturage pour favoriser le partage et la convivialité !
3 : Elargir la communication au grand public, notamment via des annonces dans la presse quotidienne régionale est également une idée intéressante. J’ai en tête l’exemple d’une antenne de la Croix Rouge qui, pour donner envie à de nouveaux bénévoles de les rejoindre, a offert une journée de formation en échange d’une journée de quête. Une initiative qui a pour mérite d’inciter au bénévolat – même ponctuel – d’exprimer le fort besoin en bénévoles et l’envie de l’équipe d’accueillir de nouveaux membres. Cela permet aussi de présenter la formation comme un plus, tout en offrant une excellente visibilité à une large audience. http://www.ouest-france.fr/bretagne/landerneau-29800/landerneau-journees-nationales-de-la-croix-rouge-4250587
4 : Je recommanderais aussi de veiller à l’équilibre entre les formations prévues longtemps à l’avance (bien souvent recensées au sein de catalogues) et les formations dites “de dernière minute” (équipes en crise, nouveaux projets…) également nécessaires. En effet, la formation doit apporter une réponse précise aux besoins de vos bénévoles. Or, ces besoins ne sont pas toujours identifiables et identifiés plusieurs mois à l’avance. Il me semble donc important de conserver un budget dédié aux formations de dernière minute afin de coller aux besoins et aux attentes réels du terrain et des équipes.
- : Enfin, rien de vaut le vécu et le partage d’expériences entre pairs ! En fin de formation, n’hésitez pas à recueillir des témoignages de bénévoles satisfaits. Ils sont les mieux placés pour donner envie à vos équipes de se former puis de témoigner à leur tour. Une initiative qui motive à coup sûr !
Le harcèlement scolaire ne concerne pas que les autres : les autres enfants, les autres parents.
L’IEDH propose un nouveau stage sur cette problématique bien douloureuse et impactant fortement les relations parents/enfants. A cette occasion, nous avons interviewé Marie-Charlotte Clerf formatrice IEDH et animatrice de ce stage.
IEDH : Pourquoi ce stage ?
MCC : Lorsque l’on découvre que son enfant est harcelé à l’école, le monde s’écroule…Généralement les parents culpabilisent : comment se fait-il qu’ils ne s’en soient pas rendus compte avant ? Ensuite, ils connaissent une très grande colère : l’envie d’aller régler ses comptes soi-même à celui qui harcèle, l’espoir que l’école va résoudre le problème très rapidement… et bien-sur la douleur immense de voir son enfant détruit.
Or le règlement du harcèlement est le plus souvent long et complexe. Les parents ont besoin de relâcher la pression, de partager avec d’autres personnes qui comprennent ce qu’ils vivent. De plus, certaines attitudes, certaines tentatives de solution des parents peuvent amener une aggravation du harcèlement au lieu de le faire diminuer.
Ce stage a pour objectif de proposer un lieu de partage et d’écoute, et de donner aux parents des clés pour accompagner au mieux leurs enfants harcelés.
Comment le stage se déroule-t-il ?
Lors du stage, il y aura des temps de partage et d’écoute en petit et grand groupe, des apports théoriques sur le harcèlement et des clés pour accompagner son enfant. Le tout dans un environnement bienveillant permettant d’établir une confiance rapide entre les participants.
Les
parents ont-ils la certitude que le harcèlement s’arrêtera après ce stage ?
Non, personne ne peut faire cette promesse. En revanche, ils repartiront plus apaisés et auront des clés concrètes pour accompagner leur enfant, et lui donner toutes les chances de s’en sortir.
Ce stage est-il fait pour les parents qui ont des doutes et n’ont pas la certitude que leur enfant est harcelé ?
Les parents qui s’inquiètent mais n’ont pas de certitude sur le harcèlement (car leur enfant, comme 90% des enfants harcelés, ne leur en parle pas) y trouveront quelques éléments qui pourront les éclairer. Ce stage est vraiment adapté aux parents qui ont la certitude que cela arrive à leur enfant. Ceci étant, un parent qui a de forts doutes peut, la plupart du temps, faire confiance à son instinct et je l’invite à s’inscrire.
Descriptif du stage et inscriptions : ici
A l’occasion d’un partenariat avec la Maison des Familles du 92, l’IEDH a posé 3 questions sur le stage « mieux vivre la précocité intellectuelle des ses enfants » à Marie de La Rivière.
Pourquoi ce stage ?
MdLR : Ce n’est pas toujours facile d’élever un enfant précoce : ses comportements peuvent être déroutants, les difficultés rencontrées ne sont pas toujours reconnues. Le dialogue avec les professionnels de l’éducation est souvent compliqué, sans compter les réactions de l’entourage qui peuvent mettre mal à l’aise.
Résultat, la vie de la famille peut être compliquée, et les parents peuvent se sentir à la fois démunis et très seuls.
Cette formation est une proposition pour leur permettre de mieux comprendre les impacts de la précocité, tant sur leur enfant que sur eux-mêmes, et leur donner des pistes de réflexions et d’actions concrètes afin d’améliorer des relations quotidiennes. Le but du jeu ? Mieux vivre la précocité au quotidien ! En faire une chance !
Comment cela se passe t’il ?
MdLR : Nous travaillons à partir d’une alternance de théorie, de temps d’échanges et d’exercices pratiques personnalisés, le tout dans un cadre convivial et bienveillant !
Pour qui ? parents d’enfants déjà diagnostiqués ? ou non?
MdLR : Cette formation est particulièrement utile pour des parents qui découvrent la précocité, ou pour des parents qui souhaitent approfondir, tout en souhaitant rencontrer d’autres parents concernés.
Descriptif du stage, inscriptions : ici
A l’occasion du nouveau stage de l’IEDH « comprendre et apprivoiser nos émotions », nous avons interviewé une des 2 conceptrices de ce nouveau module : Hélène de Monclin.
Comment vous est venue l’idée de créer un stage sur ce thème ?
Trop de personnes souffrent de leurs émotions, les subissent, les jugent, en ont honte … alors que nous vivons à travers ces émotions !
Les questions fréquentes des stagiaires rencontrés, leurs témoignages, leur embarras devant leur propre charge émotionnelle et celle de leur entourage nous ont donné en équipe l’envie de partager nos découvertes sur ce sujet.
Et alors les émotions sont-elles positives ou négatives ?
Ni l’un ni l’autre bien au contraire !
Certes elles sont confortables ou inconfortables à vivre mais nous ne choisissons pas de les vivre !
Elles sont neutres moralement : C’est plutôt ce qu’on en fait qui est positif ou négatif. Si je casse tout avec ma colère ou si je fuis avec ma peur, est-ce positif ?
Ne vaut-il pas mieux les mettre de côté et ne pas trop s’y frotter !?
Et oui, nous avons souvent entendu parler du contrôle de soi, et sommes parfois pétris d’injonctions comme « ne montre pas ce que tu ressens ! », « ne pleure pas devant les autres », « serre les dents « , » prends sur toi » , « ça ne se fait pas ! ».
Elles sont pourtant une formidable source d’énergie et d’information sur nos besoins.
Nous pouvons « mettre un couvercle sur la casserole de lait qui déborde » comme l’illustre Isabelle Filliozat, et les nier… elles restent présentes !
Nous pouvons aussi lutter contre elle : que d’énergie dépensée …
Alors que peut-on vivre en une seule journée sur ce sujet ?
Nous annonçons notre objectif : se réconcilier avec nos émotions et même avec les plus inconfortables .
A l’approche de l’été, une image me vient : et si nous surfions sur la vague de nos émotions au lieu de prendre le « bouillon », en utilisant leur force pour la mettre au service du bien !
Egalement nous prendrons le temps de découvrir les signes de l’arrivée d’une émotion : ou se situent les émotions dans notre corps ? et de chercher à décrypter de quels besoins notre émotion nous parle ?
Vaste programme pour une journée intense de formation !
N’est ce pas un peu nombriliste tout ça ?
Laisser parler ses émotions, les entendre, les comprendre, les vivre nous permettra d’accéder pleinement à l’écoute de l’autre de ses émotions également …
On entend parler d’intelligence émotionnelle qu’est-ce que cela veut dire ?
Cette expression désigne la capacité fondamentale de savoir reconnaître, entendre, écouter et vivre ses émotions et à sortir des manifestations réactionnelles qui viennent parfois télescoper la relation. L’intelligence émotionnelle met en contact avec la part d’humain de chacun.
Odile et moi sommes formées à l’intelligence émotionnelle pour accompagner chacun à mieux vivre ses émotions et les mettre au service de leur relation aux autres.
Développer son intelligence émotionnelle, c’est mieux se connaitre et ainsi pourvoir s’ouvrir à l’autre en se différenciant et accueillant tout ce qui l’anime.
renseignements et inscriptions : ici
L’IEDH propose un nouveau stage : Mieux comprendre et connaître les personnes en situation de migration
Nous avons interviewé Evangéline Masson-Diez, pilote pour l’IEDH, de ce module.
Le sujet de l’accueil des migrants est d’actualité. Comment vous est venue l’idée de proposer un nouveau stage?
Evangéline Masson-Diez (EMD) : Depuis 2015, plus de 1,2 million de personnes ont entrepris la traversée de la Méditerranée dans l’espoir d’atteindre l’Europe. Ce déplacement d’hommes, de femmes et d’enfants cherchant l’asile, la sécurité et un meilleur avenir est l’un des plus importants dans l’histoire du continent. Les décès sur la route et lors des traversées, les déplacements massifs de population durant l’été 2015, les installations sauvages et les campements dans l’espace urbain ainsi que les débats autour de la répartition des demandeurs d’asile et de l’accueil des étrangers font régulièrement la une des journaux et interpellent tant les citoyens que les politiques.
Les acteurs associatifs engagés dans l’accueil des migrants ont-ils besoin de se former?
EMD : Dans cette actualité complexe, nous sommes face à nos responsabilités d’accueil et d’hospitalité. L’accueil de l’autre, de l’étranger, ne coule pas de source et ne s’improvise pas. La bonne volonté ne suffit pas toujours. C’est dans ce contexte qu’est née l’idée de ce stage.
A qui s’adresse ce module?
EMD : L’objectif de ce module est de permettre à chacun, bénévoles et salariés d’associations, paroisses, élus de mairie, travailleurs sociaux mais aussi citoyens côtoyant des Centre d’Accueil et d’Orientation ou des campements, déjà engagés dans l’accueil et/ou l’hébergement des personnes en situation de migration ou souhaitant s’engager sur cette thématique, de mieux comprendre la réalité de la migration actuelle et les parcours de vie des personnes qui arrivent en France et de mieux connaître les acteurs possibles et les lois régissant l’asile et l’accueil.
Sur quelles expériences vous êtes-vous appuyée?
EMD : Après avoir passé quelques temps comme bénévole et chercheuse à Idomeni (Grèce), Vintimille (Italie), Calais et Paris dans les campements et les bidonvilles, j’ai pu percevoir non seulement la variété des situations individuelles, la complexité de la loi, mais aussi les lacunes et les forces des réseaux et des actions de solidarité.
Comment avez-vous conçu ce stage?
EMD : Pendant deux jours, à partir de l’expression des participants, nous confronterons nos expériences et nos questionnements afin de nourrir une réflexion partagée. L’objectif est de pouvoir travailler sur des situations concrètes, à partir d’une connaissance fine des causes de départ et des parcours de vie, des problématiques rencontrées par les personnes durant leur voyage et à leur arrivée en France. En espérant que ces deux jours permettent à chacun de mieux définir son action et son engagement en respectant les besoins, les demandes mais aussi les ressources des personnes en situation de migration.
Plus d’informations sur ce stage en cliquant ici
Pour organiser ce stage dans votre structure : contact@iedh.fr
Prochaines formations :
Jeudi 30 Mars. Thème « la gestion de conflits »
Lundi 19 Juin. Thème : « Le vivre ensemble »
Le Service Civique s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans (et jusqu’à 30 ans pour les personnes en situation de handicap). Il permet de s’engager, sans condition de diplôme, dans une mission d’intérêt général au sein d’une association, d’un établissement public ou d’une collectivité, en France comme à l’étranger et dans 9 domaines d’action : solidarité, environnement, sport, culture, éducation, santé, intervention d’urgence, mémoire et citoyenneté, aide humanitaire. En France, le Service Civique est fortement encouragé. Ainsi, le Gouvernement n’hésite pas à communiquer régulièrement sur le développement du volontariat et un nombre croissant d’associations accueille désormais des volontaires au Service Civique, sur des missions de 6 à 12 mois.
Chaque association a alors l’obligation de proposer une formation aux premiers secours ainsi qu’une formation civique et citoyenne. L’IEDH s’applique à proposer un accompagnement pour les petites structures n’ayant pas toujours la capacité d’investissement nécessaire.
L’IEDH a déjà développé une quinzaine de thèmes pour cette formation, dans le cadre du référentiel officiel. En voici 3 exemples :
- L’engagement : la signification et la portée de l’engagement, les différentes formes d’engagement, les motivations de l’engagement, l’évolution de l’engagement au fil du temps, l’engagement aujourd’hui.
Le + de l’IEDH : un focus sur l’engagement des jeunes.
2. Le Vivre ensemble : la connaissance des autres, le respect de la différence, la xénophobie, le handicap, la pauvreté, la question des minorités.
Le + de l’IEDH : les migrants et les roms.
3. La gestion des conflits : la médiation et la négociation, le médiateur de la République, les conflits sur les lieux de travail.
Le + de l’IEDH : la communication non-violente.
« Le profil de nos formateurs, souvent anciens tuteurs ou volontaires eux-mêmes,
nous permet de proposer des formations
au plus près des réalités rencontrées par nos stagiaires . »
Guillaume Douet, Directeur de l’IEDH
Témoignage de Lucie Mando
Engagée à l’A.P.A. (Association Pour l’Amitié), Lucie a pu bénéficier d’une formation sur l’engagement en France, dispensée par l’IEDH, dans le cadre de son Service Civique.
« L’âge ne doit pas être un facteur discriminant. Lorsqu’on est jeune, il ne faut pas avoir peur de s’engager.
A tout âge, chacun est riche de son expérience et de son vécu. »
« Au départ, je n’étais pas très motivée par cette formation dispensée à la fin de mon Service Civique. Je considérais qu’elle aurait été plus utile à son démarrage. Qui plus est, je m’estimais déjà relativement bien informée sur la thématique de l’engagement. Or, a posteriori, j’avoue que cette formation a été riche en enseignements. J’ai été surprise par la diversité des engagements existants. La définition de l’engagement est bien plus étendue que ce que j’imaginais. J’ai été sensible au fait que les jeunes étaient nombreux à vouloir s’engager mais que le manque de moyens les empêchait souvent de mener leur projet à bien. J’ai alors réalisé que j’étais investie d’une responsabilité, car c’est aussi à moi qu’il appartient désormais d’encourager les jeunes à s’engager.
Cette formation m’a également ouvert les yeux sur l’après Service Civique. J’ai pu y découvrir d’autres associations qui correspondent à mon profil et dans lesquelles je pourrais m’engager, sur un mode associatif ou professionnel.
Enfin, j’ai apprécié le format très participatif. Le partage de nos expériences en début de session a permis à Guillaume Douet, en charge de l’animation, de personnaliser son intervention et tout au long de la journée, les nombreux échanges ont rendu cette formation vivante et constructive. »
Voir ici la fiche descriptive de cette formation.
A l’heure où le nombre de bénévoles et le nombre de personnes en recherche d’emploi n’ont jamais été aussi élevés en France, l’IEDH a animé son premier atelier sur le sujet.
Depuis 2002 et la prise en compte de l’engagement bénévole pour la VAE, de nombreuses associations, écoles supérieures et structures publiques se sont emparées de ce thème devenu à la mode.
De l’expérience bénévole à la compétence professionnelle
Depuis près de 15 ans, nous remarquons une augmentation de l’utilisation des expériences bénévoles pour rechercher un emploi.
Un responsable d’une grande association caritative témoignait ainsi « actuellement, une personne sur deux nous contactant pour être bénévole signale par mail qu’il est en recherche d’emploi. Cela signifie notamment une disponibilité ponctuelle mais aussi la recherche d’expériences enrichissantes pour son projet professionnel ».
Il poursuivait ainsi « cela peut être aussi bien un primo-demandeur d’emploi qu’une personne en 2ème partie de carrière ».
Les CV contiennent de plus en plus souvent des signes d’engagement bénévole, parfois en fin de page dans une rubrique « fourre-tout » mais aussi dans des rubriques « compétences » ou « autres expériences »
Des outils nombreux mais insuffisamment utilisés
Plusieurs outils permettent de mettre en lumière des compétences acquises ou développées grâce aux expériences bénévoles.
2 exemples « généralistes »:
le Passeport Bénévole de France Bénévolat
Le portefeuille de compétences du ministère en charge de la Vie Associative
2 exemples plus ciblés pour les jeunes :
- le Programme « bénévolat et compétences » d’Animafac
- « Valorise-toi » l’outil d’autoévaluation des Scouts et Guides de France
Des associations encore peu mobilisées
Si les associations de jeunes se mobilisent depuis déjà plusieurs années, nous remarquons que les autres restent bien timides.
Plusieurs obstacles à cette démarche subsistent :
- L’accueil des bénévoles en recherche d’emploi n’est toujours pas facile dans certaines structures. Quand un « candidat bénévole » est incertain sur sa disponibilité, son futur logement, son emploi du temps, les acteurs en place peuvent préférer un « profil » plus stable. Nous avons encore de nombreux témoignages de jeunes ou moins jeunes exprimant leur ras-le-bol devant cette double exclusion ( travail et engagement associatif).
- Prendre du temps pour accueillir et accompagner les bénévoles peut être compris comme du « temps volé » à l’action elle même : encadrer des jeunes sportifs, sensibiliser à l’environnement ou accompagner des personnes en difficultés. Les dirigeants associatifs sont souvent sensibles à ce sujet mais n’arrivent pas toujours à s’en donner les moyens .
- Aider un bénévole à valoriser son engagement demande des compétences dans plusieurs domaines : la vie associative, le bénévolat mais aussi le monde du travail, les ressources humaines, voire le recrutement. Celui qui cherche alors à utiliser un des outils précédemment nommés peut se sentir bien seul et souvent il abandonne.
La proposition IEDH : un atelier participatif et dynamique
L’IEDH souhaite soutenir les associations dans cet accompagnement par une méthodologie adaptée à chacun et permettant à tous ceux qui en ont besoin d’être soutenu dans leur recherche d’emploi.
Le 23 janvier 2017 , Milan Accueil, membre de la FIAFE, avait invité une quarantaine de bénévoles à cet atelier.
L’alternance de temps d’échanges et d’apport par l’intervenant s’est révélée efficace. Le tout dans une excellente ambiance (le buffet de produits locaux y a largement participé).
Voir ici la fiche descriptive de l’atelier.
Témoignages des participants :
« Un des points que je retiens le plus : « la valeur que donnent les autres à mon bénévolat provient de la valeur que je lui donne MOI-MEME ».
« Les participants étaient absorbés et je crois contents d’accepter de prendre du temps pour eux-même et de réfléchir sur l’essence même de ce qu’ils font. Les bénévoles donnent mais peuvent aussi recevoir. »
« La formation m’a bien apporté des conseils pratiques pour ma vie professionnelle. »
« J’ai pu distinguer et nommer des compétences que je peux réutiliser dans mon CV »
« J’ai pris conscience de la diversité du concept « bénévolat » pour chacun d’entre nous. Ce qui implique la nécessité d’avoir un esprit ouvert pour accueillir les nouveaux projets et des nouveaux membres dans l’équipe. Cela permet aussi de faciliter le recrutement. »