De qui parlons-nous ?
On les appelle “enfants précoces”, plus précisément “enfants intellectuellement précoces” (EIP), ou encore “à haut potentiel intellectuel”, à moins qu’ils ne soient qualifiés de doués voire “surdoués”. Certains les surnomment “zèbres” (SIAUD-FACHIN, 2002), parce qu’au fond il n’y a peut-être pas qu’une question d’intelligence…
En effet, ces enfants hors de la norme montrent des capacités de raisonnement, de langage et de mémorisation qui les différencient de leurs camarades du même âge. Au-delà de ces capacités, ils ont parfois des comportements surprenants : ils étonnent les adultes et les déstabilisent. Ces différences sont parfois problématiques et leur valent inadaptation, stigmatisation, exclusion. Alors comment permettre à ces enfants de trouver un plein épanouissement ?
Comment permettre à ces enfants de trouver un plein épanouissement ?
L’Éducation Nationale considère « élève intellectuellement précoce » l’enfant qui obtient un score supérieur à 130 au test de QI (Quotient intellectuel). Au-delà du QI, le haut potentiel intellectuel se définit comme « la capacité d’un enfant à réaliser, dans un certain nombre d’activités intellectuelles, des performances que ne parviennent pas à réaliser la plupart des enfants de son âge » (LUBART, 2006, p. 77). En effet, les théories sont nombreuses qui proposent des conceptions variées de l’intelligence que le QI ne reflète pas. De plus, le QI ne décrit pas la personnalité d’un individu, alors que les enfants intellectuellement précoces sont très différents les uns des autres.
Quelques points communs cependant peuvent être notés : ces enfants accèdent à des connaissances plus tôt que les enfants du même âge et, par là, à des questionnements qui parfois les déstabilisent ou les angoissent, et déstabilisent leur entourage, provoquant étonnement, incompréhension voire rejet. Tous ces enfants doivent affronter l’épreuve de la différence alors que, tant à l’école que dans la société, la pression de conformité est très importante.
Certains vivent difficilement cette épreuve, parfois jusqu’à se retrouver en situation d’exclusion et même en échec scolaire. Quand ils sont identifiés comme intellectuellement précoces, les enfants portent le poids des stéréotypes associés à la précocité, et des attentes et préjugés qui en découlent. Bien qu’il manifeste des besoins spécifiques auxquels les adultes doivent répondre, « l’enfant précoce est, répétons-le, avant tout un enfant comme les autres, réagissant, comme les autres aux événements et influences de la vie » (LOUIS, 2014, p. 68). Ainsi les défis sont nombreux pour les parents qui souhaitent le meilleur épanouissement de leur enfant.
Comment vivre la précocité intellectuelle de son enfant ?
Aux parents se pose alors la question : Comment vivre la précocité intellectuelle de notre enfant ? Sûr que la connaissance théorique ne suffit pas, l’IEDH propose aux parents une démarche de prise de recul afin que de trouver les moyens d’accompagner au mieux leur enfant. En effet, nous sommes convaincus que les parents eux-mêmes sont les mieux placés pour déterminer ce qui convient à leur enfant, comme à eux-mêmes. Encore est-il important de connaître des méthodes pédagogiques, des outils de communication, des expériences d’autrui afin d’être en mesure d’effectuer un nécessaire discernement !
Dans cette optique, plusieurs pistes sont proposées. Les unes pour mieux connaître son enfant et se connaître soi-même, les autres pour s’approprier des techniques, méthodes ou ressources susceptibles d’enrichir les pratiques parentales, et d’améliorer la scolarisation de l’enfant. La réflexion s’affine au travers des échanges entre parents, qui osent enfin parler en vérité de leur vécu, en se sentant compris.
Parfois même, alors qu’ils viennent en stage pour leur enfant, ils trouvent des réponses correspondant à leur propre parcours, à leur propre quotidien d’adulte, lui-même à haut potentiel intellectuel.
Et souvent, ils choisissent de continuer à se rencontrer au-delà de la formation, pour avancer « en cordée » sur ce chemin de l’éducation d’un enfant intellectuellement précoce.
Proposition de l’IEDH
Nous proposons un stage pour les parents d’enfant précoce : Mieux vivre la précocité intellectuelle de nos enfants ? (voir la fiche)
Témoignages de stagiaires
« Pour la première fois, je me suis sentie intégrée à un groupe, comprise, sans jugement. Merci »
« Merci pour ce stage à la fois ludique et très intéressant. La forme et le fond diffèrent vraiment des présentations habituelles ; cela permet de se décentrer, poser un autre regard et avancer ainsi plus sereinement. »
« Stage apaisant… Permet de se sentir épaulée, de trouver des solutions. 2 jours sont presque trop courts ! »
Bibliographie
- Nicolas GAUVRIT, Les surdoués ordinaires. PUF, 2014.
- Jean-Marc LOUIS, Mon enfant est-il précoce ? InterEditions, 2014 (4ème édition).
- Todd LUBART (sous la dir), Enfants exceptionnels (précocité intellectuelle, haut potentiel et talent). Bréal, 2006, 272 pages (Collection : Amphi psychologie).
- Jeanne SIAUD-FACHIN, L’enfant surdoué. Odile Jacob, 2002 (Nouvelle édition, 2012), 250 pages
- Tessa KIEBOOM, Accompagner l’enfant surdoué. Ed. De Boeck, 2011, 250 pages (Collection : Comprendre).